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Apprivoiser la rosacée

« Je suis moche », « je me sens sale », « on dirait de l’acné en pire », « je suis rougeaude », « j’ai une tête de poivrote »… J’ai entendu toutes sortes de commentaires douloureux de la part de personnes touchées par la rosacée. Cette maladie (car c’en est une) complique beaucoup le quotidien de ses victimes et les échauffements voire douleurs qu’elle leur inflige agitent aussi leurs nuits.

Conseils de soins

Le soin de la peau reste essentiel dans l’accompagnement d’une personne souffrant de rosacée afin de la maîtriser. Car elle ne disparaît jamais définitivement. Il est donc nécessaire d’accepter cet état de fait de reconditionner sa routine en fonction d’elle. Il s’agit de l’apprivoiser.

Un mot d’ordre : DOUCEUR.
Une devise : EN FAIRE LE MOINS POSSIBLE.

Seuls des soins purs et extrêmement doux ainsi qu’une routine hyper simplifiée feront la différence !

Exit :

  • oublier les gommages (les oublier complètement et sous toutes leurs formes mêmes les plus « douces », enzymatiques ou mécaniques)
  • ne pas utiliser de savon même saponifié à froid, ni de démaquillant trop fort (lotions avec alcool, crèmes ou laits démaquillant rapides, formulés à base d’acides …) ou nécessitant l’utilisation d’eau chaude
  • fuir les soins à base d’huiles essentielles
  • évincer tout produit risquant de dessécher, même un peu, la peau
  • éviter le maquillage minéral, asséchant, ou à base de produits issus de la pétrochimie, irritants
  • ne pas masser son visage en appliquant sa crème, juste l’effleurer.

Welcome :

VOUS SOUHAITEZ EN SAVOIR PLUS ?

*Adaptation du quotidien pour maîtriser la rosacée*
Dès l’apparition de signes faibles de rosacée, le plus urgent est d’adopter une posture de prévention. Cela passe d’abord par de petits réglages très simples :

  • limiter les changements de température radicaux (chauffage/extérieur en hiver, climatisation forte/extérieur en été)
  • supprimer les boissons très chaudes, les plats épicés, les boissons alcoolisées, les excitants comme le café, le thé noir …
  • supprimer la prise de médicaments vasodilatateurs
  • éviter l’exposition au soleil entre 11h et 16h et utiliser une crème solaire à indice élevé toute l’année
  • éviter de sortir en cas de vent violent
  • ne pas appliquer d’eau chaude sur le visage (pas de bain chaud, de hammam, de sauna)
  • éviter la consommation de tabac
  • éviter la consommation de yaourt et fromage ou tout produit laitier, la sauce soja, le chocolat, le vinaigre, l’avocat, les épinards, l’aubergine, fèves et pois, prunes et raison, agrumes, épices, bananes, tout aliment contenant de l’histamine en général
  • fuir les causes de stimulation émotionnelle génératrices de stress (oui, facile à dire …).

Il existe des possibles en matière de médecines douces : (ne pas hésiter à consulter un bon homéopathe ou naturopathe) :

En homéopathie – (3 granules 3 fois / jour)

pulsatilla 4 CH à 9 CH: contre la congestion veineuse localisée et l’érythème facial d’origine émotionnelle
lachesis mutus 5CH à 9CH : anti-congestif notamment pour le nez
arnica montana 4CH et 5CH : protection des petits vaisseaux capillaires
sanguinaria 4CH à 7 CH : rosacée sur les pommettes avec bouffées de chaleur
carbo animalis, hamamelis virginia … toujours en dilutions faibles (4CH à 9CH maximum).

En oligothérapie 

complexe manganèse-cobalt (1 dose ampoule 20 mn avant chacun des 3 repas par cures de 3 semaines).

En phytothérapie

Renforcer la protection des vaisseaux capillaires et fluidifier la circulation de surface grâce aux plantes.
Commander en herboristerie, pharmacie ou parapharmacie un mélange à 3 tiers :
de vigne rouge
de myrtille feuille
d’hamamélis.
Préparer en décoction (ébullition 10 mn) une poignée du ménage dans un litre d’eau. Filtrer. Boire 3 tasses/ jour par cures de 3 semaines.

Mais d’où vient la rosacée ?

Il s’agit d’une affection cutanée chronique qui se manifeste par des rougeurs sur les joues, le nez, le front, le menton … L’évolution de cette maladie s’effectue en plusieurs étapes : apparition de petits vaisseaux dilatés (ailes du nez, joues) et de papules (petits boutons rouges ou blancs), une peau très sèche avec des sensations de brûlures, puis augmentation des pores et des glandes sébacées pour arriver à des troubles oculaires (blépharites, larmoiements constants, intolérance à la lumière).
La rosacée apparaît généralement vers l’âge de 25-30 ans et évolue tranquillement tout le long de la vie avec des périodes d’accalmie et des phases aigües.
Bien que souvent nommée « acné rosacée », elle ne doit pas être confondue avec l’acné de l’adolescence. Les points noirs et les boutons blancs sont presque absents et l’évolution de la maladie diffère. Ses causes sont très différentes.

Elle diffère aussi de la couperose simple (apparition de petits vaisseaux sur les ailes du nez sans papules ni sensations de chaleur).
Les personnes au teint, yeux et cheveux clairs, des facteurs génétiques et les peaux intolérantes au soleil font le siège de la rosacée. Beaucoup de personnes concernées s’ignorent malades et de plus en plus de « victimes » sont recensées, notamment chez les femmes.

Les origines sont assez peu connues :

  • un dérèglement du système immunitaire concernant la peau
  • une « hyperréactivité » des vaisseaux sanguins (dilatation excessive)
  • la présence de micro-organismes (bactéries ou acariens)
  • des réactions anormales et démesurées au soleil
  • une bactérie connue, l’hellicobacter pylori, responsable d’ulcères gastro-duodénaux, serait suspectée elle aussi.
  • Entre corticothérapie, soins à base d’antibiotiques, traitements lourds par voie orale, dermabrasion, chirurgie et autres lasers, il est difficile d’envisager une vie normale et sereine lorsque l’on est porteur de cette affection.

Par ailleurs, les personnes souffrant de rosacée affrontent le regard des autres dans la gène et la honte (peur d’être perçues comme sales, crainte des préjugés, de passer pour un alcoolique, une personne trop stressée ou émotive donc psychologiquement fragile …). La perte d’estime de soi, un certain repli, une timidité non-naturelle, des comportements d’évitements sont autant de tentatives d’adaptation psychologique et comportementale à ce fléau.

Bonnes nouvelles

Malheureusement, on ne guérit pas de la rosacée comme d’une maladie banale. Toutefois, avec du soin, de la douceur et le respect des ces règles de base simples, on voit réellement une évolution !

Mes proches concernées par ce problème ont vu leur quotidien s’améliorer en prenant soin d’elles autrement. Un peu d’exercices de respiration pour ne pas laisser l’émotionnel s’imposer, une bonne protection solaire, une alimentation pleine de bon sens et sans excès de stimulants, boire de l’eau, prendre des douches plutôt que des bains chauds, avoir une bonne hygiène globale … cela entraîne certes quelques frustrations mais au regard du résultat, ces tous petits sacrifices valent la peine lorsqu’elles se regardent dans leur miroir et constatent les améliorations.

Finalement, se protéger du soleil, moins boire d’alcool, équilibrer son alimentation, se reposer, s’accorder de la douceur, s’offrir des soins non-agressifs et 100% naturels .. n’est-ce pas là le mode de vie que nous devrions tous et toutes mettre en place ?

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